Les voyages sont pour moi une drogue. Quand ça fait plus d'un an ou deux que je n'ai pas mis les pieds dans un avion, j'ai le mal du pays. Effectivement, d'habitude, cette expression est utilisée pour les gens qui souhaitent revenir chez eux. Pas moi, c'est l'inverse. Ça peut sembler un peu snob ou jet set de dire qu'on est mal dans sa peau quand on n'a pas pris l'avion cette année mais dites vous que j'ai 26 ans, que j'habite encore chez mes parents, que peu de choses dans ma vie m'appartiennent réellement et que mes dettes vont me coller à la peau pendant ma trentaine... Donc! Oui, le voyage est ma drogue et je paye cher le prix de ce paradis artificiel. Ma seule consolation est que j'en rapporte des photos qu'un cocaïnomane n'a pas le loisir de partager.
Alors voici, petite aventurière que je suis, partie me rafraîchir les idées pour les quatre prochains mois.
Chacun de nous avons des habitudes lorsqu'on part en voyage. Dans mon cas, mes parents en sont pour beaucoup. Bien que nous ne soyons jamais resté plus de deux semaines dans une même ville, même en Floride, nous nous sommes toujours installés à un point central pour ensuite rayonner dans les alentours. Ainsi, un appartement nous obligeait à faire le marché dans une épicerie locale et en comprendre le fonctionnement, ce qui nous permettait d'avoir le sentiment de faire partie de la communauté. Je me suis donc habituée à faire de l'endroit où je réside, indépendamment la longueur du séjour, mon chez moi. Je me sens à la maison peu importe où je me trouve dans le monde. Il suffit d'avoir un endroit où loger et c'est tout. Mon toit est ma sécurité. À partir de ce point, je m'organise pour en faire mon logis. Comment? Le premier détail auquel je ne manque pas, ce sont des fleurs. Je m'achète un beau bouquet (habituellement des roses) que je place sur la table à dîner. J'ai toujours fait ça et je continuerai à le faire temps et aussi longtemps que je changerai de domicile. J'adore les fleurs. On en a jamais trop dans notre vie. Elles me remontent le moral et resplendissent dans leur état d'être. Ma mère a le pouce vert, pas moi. C'est pour cette raison que je ne m'achète pas une plante mais bien des fleurs coupées qui me permettent de prétexter après 3 jours que c'est normal qu'elles aient cette allure piteuse. En ce début de voyage, sans exception, j'ai fait l'acquisition d'une magnifique dizaine de petites roses d'un doux dégradé de rose ayant un penchant vers le jaune.
Le décalage horaire est toujours un mystère pour moi. Des fois, il frappe fort, et d'autres fois, c'est comme si j'avais toujours habité là. Il me faut avouer que cette fois-ci, il a frappé fort. est-ce A. l'âge? ou B. la fatigue accumulée? ou encore C. la dureté de l'arrivée? Plusieurs me diront que la réponse est probablement D. All of the above. Un remède? Je n'ai pas encore trouvé de solution miracle mais logiquement (pas la logique italienne, la nôtre): il nous manque une nuit complète de sommeil. Que nous reste-il donc de mieux à faire? La rattraper une bonne fois pour toute au lieu d'essayer de rester réveillé jusqu'à 21h pour ne pas se lever trop tôt le lendemain... De toute façon, soyons honnête, je ne sais pas pour vous mais personnellement, peu importe ce que j'entreprends, le résultat est toujours douteux lorsque la fatigue est de la partie.... et ça fini souvent en drame...
Prendre chaque instant et se l'approprié. Y mettre sa touche personnelle. Ne pas perdre nos petites habitudes comme lire trois pages d'un livre avant de se coucher, s'apporter une petite bouteille de savon dont l'odeur nous rappellera la maison les premiers temps, cuisiner son plat préféré.
Et bien sûr, prendre tranquillement, détail après détail, les plis de notre nouvelle patrie. Sur mon comptoir, vous pourriez observer huile d'olive et vinaigre balsamique. Huile d'olive que je ne supporte pas à Montréal mais que rendue en Italie, je la mêle à toutes les sauces. Tomates, olives et fromages Bocconcini (petits fromages qui vient dans un sac rempli d'eau) qui s'avère à être du simple Mozzarella mais qui se transforme en plat savoureux pour les yeux et pour la langue le temps des quelques bouchées. Il ne manque que la tresse d'ail et le gros sel pour souligner le fait que je suis en Italie. L'adaptation se fait par la cuisine.
Devant rester dans le coin pour mes cours d'Italien intensifs des 3 prochaines semaines, même le samedi, autant en profiter et prendre l'Italie pour pays. Je me dois donc de me mettre à mes chaudrons et de goûter les différentes saveurs de cette nation qui se distingue par sa philosophie "du bon vivant".
Au plaisir de cuisiner pour vous!
xox
reviens avec plein de recettes :)
RépondreSupprimerje veux voir des photos de lenvironnement et de ton appart, le marché du coin, ton huile dolive, ton vinaigre balsamique, etc!!!